NETTOYEURS DE GUERRE
Prix fondation UBS pour la culture 2013, Prix BCN pour la culture 2013
Les productions JMH – RTS – 54min – 2015
A l’heure où le monde de l’humanitaire est lui aussi entré dans la logique des marchés globalisés, Nettoyeurs de guerre dresse le portrait d’une petite équipe d’ingénieurs démineurs, désintéressée, très expérimentée dans le déminage mécanisé et qui va devoir s’adapter à de nouvelles règles si elle veut perdurer.
NOTE D’INTENTION
« Ne sacrifiez jamais vos convictions pour être dans l’air du temps
John Fitzgerald Kennedy
J’ai connu la fondation de déminage Digger, grâce à l’un de ses collaborateurs. Au détour d’une conversation, il m’a parlé de son travail et de ses missions au bout du monde. Puis il m’a avoué son envie de démissionner après sa mission de 10 mois, seul dans le désert tchadien. Il était en plein dilemme entre volonté de vouloir réaliser une belle idée et pragmatisme : il avait tant donné qu’il s’était épuisé.
Qu’est-ce qui pousse les gens à s’engager dans ce genre de projets ? A tenir le cap lorsque les difficultés s’additionnent, lorsque le projet est confronté au réel ? Quelles sont les limites à l’utopie ? J’ai eu envie d’en savoir plus.
Je suis donc partie à la rencontre de ces hommes. J’y ai rencontré une petite équipe d’ingénieurs timides et humbles, en pleine mutation, obligée de modifier son fonctionnement en profondeur si elle voulait survivre. A l’instar de ses concurrents, communication et marketing devaient désormais faire partie de ses atouts pour séduire des bailleurs de fonds constamment sollicités. Un moment-clé dans l’histoire de la fondation qui l’obligeait à réévaluer ses propres valeurs.
Je les ai suivis pendant près de deux ans, entre la réalité des mines sur le terrain, les ronds de jambe des cocktails onusiens et la tension des périodes de chômage technique. Le récit des efforts continus et parfois vains de ces hommes, permet de dessiner en creux, le portrait d’un milieu humanitaire surprenant.
A l’heure où le profit et la pression de la concurrence s’étendent jusque dans l’humanitaire, et où, sous prétexte de sauver des vies, on se permet certains arrangements, il est rare de voir une entreprise garder coûte que coûte sa ligne.
Un jusqu’auboutisme illusoire? Ou au contraire le dernier rempart contre un monde ultra libéral?
Entre espoir et pragmatisme, c’est l’histoire d’une belle idée humaniste face à la réalité du monde marchand actuel que j’ai souhaité raconter…
Presse
Diffusion
Journées de Soleure 2016, Soleure
Festival du Film Vert 2016, La chaux de Fonds
on the road…