Hier soir avait lieu à la Chaux-de-Fonds la Première neuchâteloise de Nettoyeurs de Guerre.
Elle a eu lieu à l’ABC et pour cette raison cette soirée fût deux fois spéciale.
Premièrement, parce que cette salle est déjà pleine d’histoire… C’est là que j’y ai rencontré la productrice du film, Florence Adam, pour la première fois, c’est là également que pour la première fois NON a été projeté en public, qu’Armes Fatales a été projeté sur grand écran, et que j’ai également découvert nombre de films magnifiques, grâce à une programmation indépendante, ciselée et pertinente. De plus, et c’est suffisamment improbable pour être retenu: c’est la seule salle au monde qui a projeté 4 de mes films! Une salle à laquelle je suis particulièrement attachée donc, et qui porte en elle tous ces différents moments de bonheur auxquels la soirée d’hier n’a pas fait exception.
Et pour cause! ( et c’est la seconde raison de la spécificité de cette soirée) La salle d’hier soir était presque comble, remplie d’inconnus, mais aussi et surtout de connaissances et d’amis, dont certains entendaient parler du film depuis des années. Un public particulier donc, car c’est toujours un moment intense, lorsque l’on présente à un public proche, la finalité de son travail. On attend avec impatience leur avis, eux qui peuvent parfois même comparer avec les films précédents, analyser en connaissance de cause, critiquer en détail… On est touché qu’ils soient là, présents. Fidèles au poste pour certains. On a peur de décevoir… la pression est grande. A tel point que la photo de la salle qu’on a volée en présentant le film avant la projection est complètement floue…
C’est pas grave, c’est l’intention qui compte (mais heureusement, y a une pote au premier rang qui a décidé d’immortaliser la chose et qui tremble un peu moins ( Merci Margot!).
La lumière s’éteint et le joli film surprise offert par la production ouvre les feux. « La petite pouce », réalisé par Chaïtane Conversat et co-produit par les productions JMH. Un court métrage d’animation réalisé en sable… un travail de titan pour 9 minutes de pure poésie. Puis, c’est à Nettoyeurs de Guerre…
La projection se passe, les gens applaudissent, la lumière se rallume. Une bonne partie de l’équipe a fait le déplacement, et ça fait plaisir de les avoir à ses côtés pour partager le moment d’échange, si précieux, avec les retours public. Plus d’une heure de discussion! On a de la peine à s’arrêter, on sait que c’est peut-être une des dernières occasions de partager tout ça avec la production, les techniciens, les intervenants, le public…
Et puis après, tout va trop vite. On est heureux de partager cette soirée avec tous ceux qui sont là. On aimerait prendre le temps de parler avec chacun, de récolter chaque remarques, de noter chaque impression. Mais il est tard, et on ne peut pas faire attendre tout le monde. Alors on papillonne comme on peut entre les différents groupes, entre les différents débats. On picore quelques bribes de conversations sans avoir le temps de s’y plonger… et soudain il est l’heure de partir… Déjà…
Alors s’installe ce sentiment étrange de nostalgie et d’occasion manquée, mêlé de bilan trop confus, d’excitation et de joie que bien des nouveaux mariés ont dû connaître une fois les invités partis. Les heures passent, avec quand même quelque part au fond de soi une sensation d’inachevé bizarre…
Et au milieu de la nuit, entre deux sommeils, la révélation!!
« Damned! J’ai oublié de leur dire que le film passe le
4 avril prochain dans le doc du Lundi sur RTS2… «
Published by: Orane Burri in documentaire, Nettoyeurs de Guerre, Uncategorized
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