janvier 17, 2018 - No Comments!

Resistance!

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Alors qu’en Suisse le débat fait rage pour la sauvegarde de notre Bien Commun Audiovisuel attaquée par l’initiative #NoBillag, Les Regardiens s’engagent contre cette destruction de notre culture et de notre patrimoine commun.

Cette initiative propose de stopper et d’interdire définitivement tout service public audiovisuel. Cela veut dire arrêter net au premier janvier 2019 plus de 60 chaînes de radio et télévisions en Suisse qui n’auront pas de quoi survivre économiquement sans la redevance publique !!! Plus de 13500 emplois directs sont en jeu, sans compter tous les emplois indirects liés au médias de notre pays. Mais le problème va bien au-delà de ces emplois et des structures radio et télévision.

En effet, le pot commun provenant de la redevance audiovisuelle est la seule garantie de garder des points de vue locaux, suisses, forts et INDEPENDANTS! ( indépendants financièrement, mais également au niveau de ses points de vues. L’Etat n’ayant aucune ingérence dans les médias de service public de la SSR de part le système de collecte via un organisme indépendant (actuellement Billag, mais qui sera remplacé par Serafe). La redevance provenant d’un pot commun à tous les Suisses, elle est protégée de facto d’une mainmise trop importante d’investisseurs privés ou d’annonceurs tentés d’influencer les programmes.

L’initiative No Billag, propose de CHANGER LA CONSTITUTION SUISSE pour INTERDIRE toute redevance audiovisuelle par taxe ou impôt et supprime l’article obligeant les télévisions à fournir à tous un service public de qualité quelque soit le territoire suisse de diffusion!  (rappelons au passage que la Suisse compte pas moins de 4 langues nationales qui sont toutes, aujourd’hui, représentées par nos médias de service public).

En clair, ce que propose #NoBillag, c’est de détruire l’outil que les Suisses ont collectivement construit et alimenté depuis des années pour se raconter librement, afin de le vendre aux plus offrants (qui n’auront PLUS DE MISSION DE SERVICE PUBLIC!). Bonjour les fake news, la pub à foison toute les 10 minutes et les chaînes de programmes inutiles et peu chers comme les talkshows au contenu façon Hanouna! Ou pire, les programmes de propagande des partis X ou Y, les émissions de consommateurs sponsorisées par des marques intéressées… Bref, des points de vue biaisés dans l’intérêt des diffuseurs.
Est-ce vraiment imaginable de garder une démocratie directe dans ces conditions? De garantir un accès informatif neutre et culturel de qualité à tous ? NON.

On peut remettre en question la manière dont la redevance est prélevée, son montant, sa distribution, car tout n’est jamais idéal. Mais ne détruisons pas l’outil qui nous permet de nous raconter tous ensemble, sous l’influence fallacieuse de quelques ultra-libéraux intéressés à détruire notre Bien Commun à toutes et tous sous prétexte de ne payer que ce que l’on consomme.

Car, même sans télévision nous profitons toutes et tous au quotidien de l’influence de médias indépendants et neutres. Ceux qui nous informe de ce qui se passe chez nous et ailleurs chaque jour en 4 langues et ce, quelque soit notre lieu de vie en garantissant des informations neutres pour prendre nos décisions de vote, par exemple. Sans notre audiovisuel commun, il ne resterait que les chaînes privées ( sport et séries),  la presse écrite (malheureusement de plus en plus moribonde ou fusionnée dans de grands groupes ravis d’exercer leur influence, comme par exemple Christophe Blocher, qui a mis la main sur 25 journaux gratuits en Suisse-Allemande) ou Internet (la reine des fake news et autres théories du complot, alimentées par des pseudo sites journalistiques et des bloggers qui n’ont, contrairement aux journalistes, aucune formation journalistique qui présuppose de vérifier ses sources et de justifier ses informations) pour nous renseigner sur le monde. Mais surtout, nous n’aurions plus les moyens de donner notre avis, notre opinion, de débattre publiquement les questions posées par les votations: nous n’aurions plus les moyens de construire ensemble notre pays.

Une démocratie directe comme la Suisse ne peut se permettre de vendre au plus offrant son image, ses points de vue et son histoire ( la SSR gère la quasi totalité de nos archives télévisuelles)… sans risquer de perdre sa démocratie. C’est pour cela qu’il est essentiel de refuser cette initiative et de voter NON le 4 mars prochain.

N’oublions pas les mots de Tim Cook, patron d’Apple…

« Quand c’est gratuit, c’est vous le produit »

 

Pour en savoir plus: https://non-nobillag.ch

octobre 03, 2017 - No Comments!

Atelier Grand Nord II (le retour)!

FIFF Grand Nord 2017

Ce week-end, focal, la Sodec et la SACD nous ont offert le second opus de l’Atelier Grand Nord à Namur, lors du festival international du film francophone.

L’occasion de retrouver (presque) tous les autres scénaristes de l’atelier et de recevoir des retours sur nos dernières versions… Y a encore du boulot! Mais ça avance dans la bonne direction!

Encore un immense M-E-R-C-I à tous pour ces ateliers constructifs et nécessaires!

septembre 27, 2017 - No Comments!

L’aventure TOTEMI….

TOTEMIlogo

Tout commence en septembre 2014. L’envie de raconter des histoires autrement lié à une visite au Musée d’Art et d’Histoire me donnent une idée… D’abord l’envie de lier réel et virtuel, de lier différentes époques tout en essayant une autre manière de raconter des histoires… ou l’Histoire…

Ensuite,  pour réaliser IRL ce qui n’était qu’une idée générale (des parcours IRL via une application),  je me suis mis en recherche de gens qui savaient faire ce que moi je ne savais absolument pas faire: de la programmation informatique!

Après quelques recommandations avisées, je rencontre donc Stoyan Gern et Jean-Bernard Rossel de Talk-to-me. On ne se connait pas, mais le contact passe immédiatement. Et c’est le début d’une très belle collaboration!  Rapidement, une véritable équipe complémentaire se crée pour développer un projet qui soit cohérent, ludique, efficace et multiforme…

Puis, s’ensuivent des mois de démarchages, de dossiers, d’attente, d’incertitudes, à tenter de convaincre, à chercher des financements, des gens qui croient au potentiel de la chose…

Petit à petit,  les choses avancent. Côté développement web, Stoyan et Jean -Bernard cernent plus précisément leurs envies: créer une véritable signalétique connectée! Et réalisent d’importants partenariats! Le petit concept local devient petit à petit un consortium d’entreprises plus large, dans lequel finit par entrer la confédération elle-même!

Ils cherchent ensuite des talents pour développer les autres facettes potentielles de l’application. Un designer: le talentueux Raphaël von Allmen ( avec lequel j’avais déjà eu la chance de collaborer sur le Tramoscope), une équipe de recherches historiques muséales cultissime, des entreprises spécialisées dans les technologies wireless passive responsive: EM marin. Ils embarquent également la HE-ARC et le grand 8 pour le développement et les contenus graphiques… Sous l’oeil avisé du coach platinn René Bart, les choses se mettent en place…

De mon côté, j’effectue de nombreuses recherches pour inclure et adapter le projet Totemi dans le projet touristique Neuchâtel à la Belle Epoque porté par Lena Brina de la ville de Neuchâtel et Tourisme neuchâtelois…

C’est finalement en août 2016, qu’on apprend que le projet pourra se mettre en place!  Trois parcours sont à créer pour inaugurer les Totemi: un parcours familial à Môtier, au Val-de-Travers, qui sera géré par cultissime et le grand 8, un parcours didactique au Lathénium et le parcours originel de toute cette aventure: un parcours scénarisé transmédia à Neuchâtel: Les Fantômes de la Belle Epoque…  La machine à recherches et écriture transmédia se met donc en route, pour mon plus grand bonheur: créant une nouvelle façon de raconter les histoires!

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Et un an plus tard,  l’adorable petit Totemi montre enfin sa trogne sur les murs neuchâtelois… prêt à échanger des informations ou… à vous raconter des histoires!

Fantômes de la Belle Epoque!, interprété avec brio par Raphaël Tschudi est quant à lui dans la boîte (ou plutôt dans le totemi!). La première Pierre de cette belle aventure humaine et créative est posée… espérons que cela ne fait que commencer!

A découvrir à Neuchâtel via l’application Totemi!! 

 

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Raphaël von Allmen, Orane Burri, Stoyan Gern et Jean-Bernard Rossel lors de l’inauguration des premiers Totemi en septembre 2017.

août 07, 2017 - Commentaires fermés sur … tournage fantôme…

… tournage fantôme…

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La prochaine aventure des Regardiens à été mise en boîte la semaine dernière à Neuchâtel par une équipe du tonner!

La touche presque finale d’un travail de développement transmédia désormais appelé TOTEMI,  initié il y a plusieurs années et qui a pris corps et âme de la plus belle des manières: avec humour et efficacité! Une créativité collective bourrée d’énergies et de talents qui a totalement su s’approprier les textes et le scénario mûris en solo pendant des mois pour en faire un résultat déjanté et haut en couleurs. Le tout, interprété avec brio par un Raphaël Tschudi survolté! (pour notre plus grand bonheur!)

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Encore un peu de postprod patience et vous aussi pourrez découvrir ce qui fait rire chef opérateur (Gregory Bindschwelder) , comédien ( Raphaël Tschudi) et ingénieur du son (Théo Viroton) ! (notre super décorateur Xavier Hool et notre maquilleuse de compèt alias Nathalie Monod, n’étant pas en reste, mais trop occupés à préparer la suite pour apparaitre sur la photo!)       … à suivre!

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juin 09, 2017 - Commentaires fermés sur Avant Première DUBLIN à Couvet

Avant Première DUBLIN à Couvet

Jeudi 8 juin 2017. Après trois jours de fraîcheur, il faisait à nouveau un temps radieux et doux. Dans tout le canton, c’était le soir où tout le monde semblait s’être donné le mot pour concurrencer les attrayantes terrasses au bord de l’eau pour organiser un événement;  portes ouvertes, vernissages, projections spéciales… ce cher Facebook me proposait pas moins de 6 événements auxquels participer!

Et, nous avions choisi ce jour-là pour faire l’avant-première de Dublin et parler des accords du même nom, dans une salle obscure, à 40 minutes des centres névralgiques du canton ?!

C’est donc avec peu d’illusion que nous avons  tout de même rassemblé master du film et bouteilles pour l’apéro et que nous nous sommes rendus à Couvet pour préparer la soirée.

Accueillis chaleureusement par Bertrand Stoller qui nous mettait gracieusement la jolie salle du Colisée à disposition pour cette soirée, notre doute fut estompé vers 19h30 avec l’arrivée d’une quinzaine de personnes, puis totalement jeté aux oubliettes devant l’arrivée de plusieurs petits groupes qui se dirigeaient vers le cinéma. Au final, près de 80 personnes sont venues nous rejoindre!!

 

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Durant la discussion,  Vincent Schlatter, chef de l’office social de l’asile en premier accueil, Jean-Philippe Jubin responsable du centre d’accueil de Couvet  et Louise Wehrli, de l’association  Droit de Rester, ont pu décrire leur travail et leurs rôles respectifs dans le complexe système de l’asile en suisse et dans lequel les accords Dublin ont un poids considérable.

 

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Un des moments forts fut celui où Fehmi Kaçan, réfugié kurde de Turquie, prit la parole pour raconter l’imbroglio administratif dans lequel il se démène depuis près d’un an et demi.

Déjà réfugié en Irak depuis des années pour fuir les persécutions dont il était victime en tant que kurde en Turquie,  cet infirmier s’occupait régulièrement des nombreux blessés dus à la guerre ou aux attentats sur le sol irakien. L’Etat Islamique gagnant du terrain et menaçant toujours plus les kurdes de cette région, il se décide, il y a deux ans, à rejoindre son frère, déjà en établi en Suisse depuis des années.

Passant par différents pays pour atteindre la Suisse, il a été « dubliné » par les autorités dès les premiers mois de son arrivée, la première trace de son périple ayant été enregistré en Bulgarie.

Fehmi Kaçan nous a expliqué qu’il ne remettait pas en cause son obligation à se soumettre au renvoi Dublin, mais qu’il remettait en question le pays vers lequel il est censé se rendre. En effet, la Bulgarie est un pays allié de la Turquie et rien ne lui garantit qu’il ne serait pas renvoyé vers cette dernière par les autorité bulgares une fois sur leur sol. Mais ses nombreux courriers pour tenter d’expliquer ce risque n’ont a l’heure actuelle toujours pas convaincus. Soutenu par l’association le droit de rester, il tente comme il peut de faire valoir son droit à la sécurité pour éviter ce renvoi…

Une situation parmi des milliers de cas de renvois Dublin spécifiques, souvent malheureusement traités de manière automatique… et qu’il est souvent délicat à gérer pour les personnes directement au contact des demandeurs d’asile, comme les équipes des centres de premier accueil.

Ces dernières ont l’obligation d’appliquer ces directives qui peuvent parfois sembler arbitraires, tout en ayant conscience des situations particulières de chacun. Une situation pas toujours évidente à vivre. C’est pourquoi, et M. Jubin l’a très bien exprimé, elles essaient de se concentrer uniquement sur le présent: sur ce moment  si particulier où les demandeurs d’asile sont dans cette attente administrative à la fois pleine de promesses et de doutes. Au quotidien, le débat sur ces accords n’a pas sa place. Seule compte la manière d’être des uns et des autres pour gérer l’attente, avec une seule philosophie : être le plus humain possible…

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La famille Jafari et d’autres acteurs du film étaient également présents pour rencontrer les spectateurs et partager leur expérience de vie dans les centres et leur expérience du tournage. Un bel échange, à l’image de l’ouverture dont avait déjà fait preuve l’office social de l’asile en premier accueil en ouvrant ses portes au tournage et qui a permis aux spectateurs d’échanger et de se rencontrer jusqu’à tard dans la soirée…

fin de soirée
Un immense merci à tous ceux qui ont permis cette soirée et ce film, sans lesquels rien de tout cela n’aurait été possible. Et tout particulièrement: aux intervenants, à Bertrand Stoller pour la projection, à Kevin Nebel pour la délicieuse absinthe et à Farzaneh Piran pour la traduction au pied levé!

mars 24, 2017 - Commentaires fermés sur DUBLIN… de la poésie…

DUBLIN… de la poésie…

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Plus que quelques jours pour finaliser le film dans sa version officielle … Après des semaines de montage, c’est à nouveau au tour de Gholam d’entrer dans la danse de la postproduction avec l’exercice ô combien difficile de l’enregistrement de la voix off. Une voix off qui était légèrement poétique en Français pour la version courte, mais qui, traduite en farsi, devient de la pure poésie. Seul problème, dans la culture persane, qui est encore un des terreaux les plus fertiles de la poésie contemporaine, un poème se doit d’être lu d’une manière bien différente d’un texte plus ordinaire. On déclame la poésie, on ne la lit pas…  Ce qui, dans la vie peut-être très beau, mais qui, dans mon projet, sort le spectateur de l’émotion intérieure de mon personnage et met une distance trop importante entre le texte et les spectateurs….

 

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C’est donc avec tact qu’il faut adapter la chose pour qu’elle forme un ensemble cohérent quelque soit la langue de diffusion… Et c’est grâce au talent de notre incroyable traductrice Farzaneh Piran de l’association papillon, qui aide Gholam à intégrer toutes ces notions complexes de rythme, de ton et de diction poétique, que nous arrivons petit à petit à trouver un compromis entre une tradition perse très pointue et des sensibilités occidentales beaucoup moins habituées à cette manière de parler…  Une expérience étonnante et très enrichissante, qui nous amène tout en délicatesse vers la finalisation de ce beau projet…

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mars 09, 2017 - Commentaires fermés sur DUBLIN… courgemétrage

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