En ces temps de féminisme obligatoire ( entre les bandes à agression sexuelle en Allemagne, les sexistes de la BD, ou encore les remarques hallucinantes alors qu’on danse tranquillement entre copines), je mets aujourd’hui en ligne en intégralité NON , mon court métrage réalisé en 2013, basé sur ce que des femmes de mon entourage entendaient deci-delà en tant que femmes… (à partager sans modération, car il semblerait que le respect le plus simple à tendance à s’étioler dans ces temps troublés….)
Dehors, il pleut de la neige mouillée, poussée par des bourrasques décidées à enlever coûte que coûte les dernières feuilles restantes. Les routes oscillent entre le blanc et le gris, entre l’automne pluvieux et l’hiver assumé. Un temps de tempête, un temps à ne pas mettre un pied dehors! Un temps merveilleux pour s’enfermer, bien au chaud, dans une salle de Cinéma…
La salle du Royal est donc comble ce dimanche, comble d’habitants curieux de découvrir l’envers du décor de cette fondation bien connue de la commune. Et, – très belle surprise!-, comble aussi de quelques braves Neuchâtelois, Jurassiens ou encore Vaudois qui ont bravés courageusement l’état des routes pour venir découvrir le film sur grand écran jusqu’à Tavannes!!
Ce fût donc une très belle avant-première, toute simple et toute pleine de jolie surprises venues d’un peu partout. L’occasion aussi de parler du documentaire avec Frédéric Guerne, et tous ces premiers spectateurs-pionniers, curieux d’en apprendre encore plus sur ce qu’ils venaient de découvrir dans le film. Un premier échange direct ( si rare et si précieux) entre le public et son travail. Le tout accompagné chaleureusement par les bénévoles de la coopérative du Royal…
Hier Tabou a été présenté lors des 5èmes Journées Cinéma et Psychiatrie du Vinatier, à Lyon. Le plus grand hôpital psychiatrique de France accueillait durant 4 jours des films liés aux problématiques de la psychiatrie et débattait avec les professionnels de la santé mentale, les proches, les patients et les réalisateurs des films de questions comme l’autisme, la relation mère-enfant, le suicide, ou encore les personnes âgées. Une plongée dans le monde de ceux que l’on ne rencontre d’ordinaire qu’en temps de crise, ou parce que la maladie mentale touche à l’un de nos proches. Un échange intéressant entre la vie civile et la vie d’hôpital, entre deux mondes qui ne font d’habitude que se croiser et qui, là, prenaient le temps, essentiel, de la rencontre.
Il a été particulièrement intéressant de voir aussi qu’en 7 ans, date de la sortie de Tabou où j’ai commencé à intervenir dans les milieux des professionnels de la santé mentale, les mentalités changent. Ce qui semblait être révolutionnaire à l’époque, aller rencontrer les lycéens sur leur territoire pour leur parler de suicide, est aujourd’hui devenu une logique de bon sens et est appliquée de manière intelligente et sensée. Avec des résultats tout à fait positifs. Plus on en parle, plus on a des chances d’éviter qu’une tentative d’appel à l’aide ne se transforme en mort véritable.
Plus personnellement, apprendre que Tabou est toujours et souvent utilisé dans les services de formations aux personnes susceptibles d’être confrontées au suicide des jeunes a été une fois de plus un cadeau magnifique. Qu’il puisse servir à aider… quelle plus belle récompense pour le portrait de cette terrible descente aux enfers? La vie plus forte que la mort. Une phrase qui sonne particulièrement juste en ces temps troublés…
C’est avec grand plaisir que j’ai l’honneur de vous annoncer l’avant première en salle de Nettoyeurs de Guerre. Les 29 et 30 novembre prochains.
Nous avons eu envie de rendre hommage à ceux qui nous ont permis de réaliser ce film, en le diffusant pour la première fois en salle dans le village même où est né le projet en 2012… à quelques centaines de mètres des ateliers de la fondation Digger: au cinéma Royal de Tavannes.
Vous êtes donc cordialement invités à venir découvrir le film sur grand écran:
Au Cinéma Royal de Tavannes, Dimanche 29 novembre 2015 à 14h en présence de Frédéric Guerne, fondateur de Digger et de la réalisatrice.
Lundi 30 novembre 2015 à 20h en présence de Frédéric Guerne, fondateur de Digger
Merci à Mme Kessi de permettre ce bel événement dans son cinéma.